Perchée à 2400 mètres d'altitude, le Machu Picchu, patrimoine mondial de l'UNESCO, impressionne tant par sa majestuosité que par le mystère qui l'entoure encore aujourd'hui. Était-ce une forteresse, une capitale religieuse, la résidence secondaire des empereurs?
Préservée de la colonisation espagnole, cette citée, où devaient demeurer jusqu'à 1800 personnes, aurait été abandonnée par ses habitants qui se seraient réfugiés afin de fuir l'ennemi, dans des villes voisines, encore plus inaccessibles. Bien que d'autres supposent qu'une épidémie aurait dévasté toute la population.
Oubliée du reste du monde durant trois siècles, c'est en 1911, que Hiram Bingham, un archéologue américain, découvre le Machu Picchu, le "vieux sommet" en quechua, où y habitait alors un couple de paysans. Nous sommes parties donc à notre tour à la conquête de cette merveille du monde.
Le trajet pour gagner le Machu Picchu nous a d'abord amené à Ollantaytambo, à 1h15 de la ville de Cuzco. Nous avons pris le temps de visiter les ruines qui surplombent le village. Village dont la construction respecte les anciennes fondations incas.
Ollantaytambo |
De là, nous avons pris le train pour Aguas Calientes. Expérience assez amusante, car même si on comprend bien que les étrangers paient plus cher leur billet que les locaux, nous ne pensions pas que chacun avait son wagon respectif: les péruviens d'un côté, les étrangers de l'autre!
Le long du trajet, le paysage change. Peu à peu, on pénètre dans une atmosphère tropicale, et arrivées 2h plus tard à Aguas Calientes, on est dans un décor totalement différent: sur les rives de l'Urubamba, une végétation luxuriante nous entoure, depuis laquelle s'élèvent des chants d'oiseaux des plus surprenants. Toutefois, Aguas Clientes est un village aux allures de mini-ville. Composé à 70% de touristes en tant que lieu d'accueil des visiteurs du Machu Picchu, on ne trouve que restaurants et bars où l'Happy Hour dure 24h/24!
Aguas Calientes |
Nous y avons passé une nuit, avant de nous lever aux aurores pour entreprendre notre ascension d'un peu plus de 300 mètres jusqu'à la vieille cité inca. Nous nous sommes enfoncées progressivement dans la forêt tropicale. Une heure d'effort plus tard, nous arrivions sur le site. La brume enveloppait les sommets alentours et en particulier celui du Wayna Picchu ("jeune sommet" en quechua). C'est cette majestueuse montagne que vous voyez se dresser derrière les ruines. Il est possible de la gravir, privilège réservé aux 400 premiers candidats qui se présentent sur le site pour profiter d'un (à ce qu'il paraît) époustouflant panorama sur la vallée de l'Urubamba. Vous l'aurez bien compris, malgré notre arrivée à l'aube et notre place ainsi garantie, nos jambes étaient encore bien fébriles de la "subida" fraîchement accomplie. Nous avons donc fait preuve d'humilité devant ce nouveau défi.
Nous avons alors préféré nous promener tranquillement au milieu des ruines. La ville s'organise selon différents quartiers:
Les maison des agriculteurs, aux côtés des terrasses cultivées:
Le temple du Soleil et le Palais royal:
L'observatoire ou Intiwana où se dresse un monolithe faisant office de cadran solaire:
Le temple des trois fenêtres dont les orifices auraient servi à renvoyer les rayons du soleil pour éclairer la place sacrée:
Le quartier des habitations:
Pour circuler entre les différents quartiers et en comprendre les usages, une simple carte nous avait été fournie à l'entrée du site. Si l'on considère le tarif global pour une visite du Machu Picchu, on trouve bien dommage qu'une part plus importante ne soit pas réinvestie dans la muséographie. Mais heureusement, notre "Guide du routard" entre les mains de Marie valait tous les guides du monde!
Cette découverte du site nous donna quelques frissons. Tout d'abord par la beauté du cadre naturel dans lequel se dressent ces immenses pierres. Mais aussi d'imaginer la vie de cette cité. Pour cette civilisation, le culte du soleil régissait toute leur organisation. Et les sacrifices humains étaient monnaie courante pour attirer les grâces des Dieux. Qu'il fait bon vivre à notre époque!!!