Nous vous souhaitons à toutes et à tous bonheur et réussite pour l'année 2011
vendredi 31 décembre 2010
mercredi 29 décembre 2010
Notre nouvel ami Pepo
Lors de notre petit séjour dans la famille de Gabriela, nous avons craqué pour Pepo, un nouvel ami plutôt insolite pour les franc-comtoises que nous sommes.
Noël argentin
Fêter Noël en Argentine n'a rien de comparable à l'ambiance hivernale dans laquelle nous avons l'habitude de passer les fêtes de fin d'année en France. Les symboles de froid tels les sapins, le Papa Noël, le houx perdent tout leur sens dans cette chaleur estivale. Nous avons pu constater toutefois que les valeurs du catholicisme sont davantage présentes même si les traditions païennes ont-elles aussi fait leur place. Le Père Noël vient d'ailleurs récompenser les enfants sages seulement depuis une dizaine d'année ici, remplaçant ainsi le petit Jésus.
Il est coutume de passer le réveillon et le jour de Noël en famille comme chez nous, mais la fête se déroule quelque peu différemment. Pas autant de chichi qu'en France, il fait bien trop chaud pour se mettre sur son 31. Pas de foie gras ou de saumon fumé. A la place, on déguste plutôt des viandes "asadas", grillées au barbecue.
A minuit, le voisinage tire des feux d'artifice, dignes (voire plus) de ceux organisés par nos communes lors du 14 juillet. Et alors que tout le monde admire le spectacle depuis son jardin, le Papa Noël en profite pour s'introduire dans les maisons et déposer les cadeaux au pied du sapin. Mais pas une montagne de présents comme nous avons l'habitude de voir dans nos salons, chacun reçoit un modeste cadeau de la part des différents invités.
Après le déssert et un dernier toast, les plus jeunes s'en vont danser dans une "boliche", une boîte de nuit organisée en plein air, similaire à nos bals de campagne mais en beaucoup plus "classe". En effet, les argentines ne lésinent pas quand il s'agit de sortir faire la fête et on se croirait tout simplement en plein défilé de mode.
Si nous avons eu l'occasion de partager ces traditions, c'est grâce à Gabriela, une volontaire que nous avons rencontré à l'Hôpital des enfants et qui nous a fait l'honneur de nous accueillir à sa table. Dans une ambiance aussi estivale, nous n'avons donc pas eu la nostalgie des fêtes en se sachant loin de notre famille, et nous avons été heureuses de découvrir comment se célébrait la "Navidad" en Argentine.
Il est coutume de passer le réveillon et le jour de Noël en famille comme chez nous, mais la fête se déroule quelque peu différemment. Pas autant de chichi qu'en France, il fait bien trop chaud pour se mettre sur son 31. Pas de foie gras ou de saumon fumé. A la place, on déguste plutôt des viandes "asadas", grillées au barbecue.
A minuit, le voisinage tire des feux d'artifice, dignes (voire plus) de ceux organisés par nos communes lors du 14 juillet. Et alors que tout le monde admire le spectacle depuis son jardin, le Papa Noël en profite pour s'introduire dans les maisons et déposer les cadeaux au pied du sapin. Mais pas une montagne de présents comme nous avons l'habitude de voir dans nos salons, chacun reçoit un modeste cadeau de la part des différents invités.
Après le déssert et un dernier toast, les plus jeunes s'en vont danser dans une "boliche", une boîte de nuit organisée en plein air, similaire à nos bals de campagne mais en beaucoup plus "classe". En effet, les argentines ne lésinent pas quand il s'agit de sortir faire la fête et on se croirait tout simplement en plein défilé de mode.
Si nous avons eu l'occasion de partager ces traditions, c'est grâce à Gabriela, une volontaire que nous avons rencontré à l'Hôpital des enfants et qui nous a fait l'honneur de nous accueillir à sa table. Dans une ambiance aussi estivale, nous n'avons donc pas eu la nostalgie des fêtes en se sachant loin de notre famille, et nous avons été heureuses de découvrir comment se célébrait la "Navidad" en Argentine.
jeudi 23 décembre 2010
Découverte de la région de Cordoba
La sierra cordobaise, ses rivières et ses vallées, est un site de villégiature bien connu des argentins. Nous profitons alors de nos moments de libre pour partir à la rencontre de ces lieux de tranquillité échappant ainsi à la folie urbaine le temps d'une journée.
Alta Gracia
Une des personnalités argentines les plus connues au monde est sans nul doute Ernesto Guevara de la Serna. Le futur "Che"a vécu et étudié à Cordoba mais a passé l'essentiel de son enfance à Alta Gracia, une ville située à une trentaine de kilomètres de là. Les parents d'Ernestito avaient décidé de s'installer dans cette bourgade pour l'air sec des montagnes espérant ainsi soulager leur enfant asthmatique.
Sa maison d'enfance, la Villa Nydia, lui est aujourd'hui consacrée, remémorant ses jeunes années, ses voyages initiatiques au cœur de l'Amérique Latine, sa conscientisation politique, ses guerillas jusqu'à sa mort dans la campagne bolivienne.
Jesús María
C'est à la fin du 16ème siècle que ce sont installés les premiers jésuites dans la région de Cordoba. Ils y construisirent 6 fermes (estancias) où leurs activités agricoles et viticoles leur permirent d'assurer l'autonomie de la communauté. Comme l'une des tâches propre à la Compagnie de Jésus est celle de l'Education, les ressources des Estancias de la région servirent à financer le Colegio Máximo, ancêtre de l'actuelle Université de Cordoba.
L'Estancia Jesuitíca de Jesús María abrite un musée retraçant son histoire et celle de la commuanuté. Elle était comme les 5 autres fermes un lieu stratégique où faisaient halte les personnalités liées à la colonisation et au commerce entre le Haut Pérou et la région de Buenos Aires.
Carlos Paz
A 45 minutes de Cordoba, cette petite ville constitue un refuge pour ceux qui souhaitent fuir la chaleur urbaine. Qu'il est agréable de se rafraîchir à l'ombre des arbres ou de lézarder au soleil étendues sur un rocher émergé!
Installation à Cordoba
Après deux mois de voyage, nous souhaitions nous "poser" pour nos dernières semaines en Amérique Latine, dans un endroit qui nous permettrait de nous investir dans une mission bénévole et nous proposerait une vie culturelle et nocturne animée.
Nos objectifs : transformer notre temps libre en une expérience bénéfique pour nos ambitions professionnelles, progresser en espagnol grâce à l'immersion, profiter du soleil et d'un semblant de vacances estivales avant notre rentrée en France.
Nos objectifs : transformer notre temps libre en une expérience bénéfique pour nos ambitions professionnelles, progresser en espagnol grâce à l'immersion, profiter du soleil et d'un semblant de vacances estivales avant notre rentrée en France.
Notre choix s'est donc portée sur Cordoba, première cité universitaire d'Argentine, située au centre du pays et sur le chemin qui nous mènera à Buenos Aires. Avec 1,3millions d'habitants, elle est la seconde ville du pays. Toutefois cette métropole ne présente pas le charme de bien des villes que nous avons traversé. L'architecture coloniale y passe inaperçue au milieu des tours, mais le sens de l'accueil et la convivialité de ses habitants rachètent la discrétion de ses richesses historiques. Quand la chaleur devient moins étouffante, les cordobais apprécient alors de se retrouver en dégustant un maté sur les places ou une bière sur les terrasses.
La ville choisie préalablement avait sans nul doute de quoi satisfaire nos attentes. Dès notre premier jour, nous trouvions une chambre à louer dans une colocation de 11 personnes, majoritairement étudiants à la fameuse Université Nationale de Cordoba. La suite a toutefois coincée. En dehors, du shopping par obligation, devenue une vraie corvée pour retrouver un semblant de féminité et un peu de légèreté, c'est durant presque deux semaines que nous avons désespérément rechercher une mission bénévole: nos pré-recherches avaient été vaines, les associations accueillant le plus souvent des volontaires pour une durée d'au moins trois mois. Nous pensions que sur place, ce serait plus facile. Mais nous avions omis un détail: la période de noël se conjugue ici aux vacances d'été, provoquant le ralentissement des activités organisées voire leur suspension.
Nous avons parcouru les rues encore et encore, frappant aux portes à la recherche de la moindre occupation. Finalement au bout de deux semaines, nous avons pu intervenir à l'hôpital des enfants, 4h par jour, du lundi ou jeudi. Nous passons notre temps à jouer avec les enfants, à discuter avec eux et leurs parents, avant d'aller boire le thé avec les autres bénévoles.
Voilà qui nous a permis de faire quelques rencontre, notamment une jeune volontaire qui nous a invité à passer les fêtes de fin d'année avec sa famille et ses amis. Notre espagnol s'améliore, notre peau se colore et nous partageons davantage la culture argentine. Objectifs atteints.
Le maté est une boisson infusée à base de la plante"yerba maté" qui se boit dans une petite calebasse à l'aide d'une sorte de paille métallique.
La ville choisie préalablement avait sans nul doute de quoi satisfaire nos attentes. Dès notre premier jour, nous trouvions une chambre à louer dans une colocation de 11 personnes, majoritairement étudiants à la fameuse Université Nationale de Cordoba. La suite a toutefois coincée. En dehors, du shopping par obligation, devenue une vraie corvée pour retrouver un semblant de féminité et un peu de légèreté, c'est durant presque deux semaines que nous avons désespérément rechercher une mission bénévole: nos pré-recherches avaient été vaines, les associations accueillant le plus souvent des volontaires pour une durée d'au moins trois mois. Nous pensions que sur place, ce serait plus facile. Mais nous avions omis un détail: la période de noël se conjugue ici aux vacances d'été, provoquant le ralentissement des activités organisées voire leur suspension.
Nous avons parcouru les rues encore et encore, frappant aux portes à la recherche de la moindre occupation. Finalement au bout de deux semaines, nous avons pu intervenir à l'hôpital des enfants, 4h par jour, du lundi ou jeudi. Nous passons notre temps à jouer avec les enfants, à discuter avec eux et leurs parents, avant d'aller boire le thé avec les autres bénévoles.
Parc Sarmiento |
dimanche 19 décembre 2010
Cafayate et sa Quebrada
Entre Salta et Tucumán, la région de Cafayate est réputée pour ses vignobles et ses bodegas et se présente comme le second centre de production de vins du pays après Mendoza. La petite ville respire une ambiance de vacances avec ses vélos partout, son charme colonial et ses caves à vins ouvertes au public. La Quebrada de las Conchas ou Quebrada de Cafayate est une vallée très connue pour ses paysages, façonnées par l'eau et le vent au fil des siècles.
Pour partir à sa découverte, nous louons des vélos que nous mettons dans un bus qui nous déposera à 47 km de Cafayate, à la Gargantua del Diablo (Gorge du Diable). De ce kilomètre 47 commence alors la randonnée en vélo. Nous amorçons notre descente (car heureusement pour nous les 47 kilomètres annoncés sont majoritairement en descente) doucement puisque 1 kilomètre plus loin, au kilomètre 46, on s'arrête déjà sur un site appellé l'Anfiteatro, tout aussi spectaculaire que le premier.
Maintenant les choses sérieuses commencent, le prochain site se trouve au kilomètre 34 soit à 12 kilomètres de là. Mais au bout de 10 kilomètres, Sabine crève (délibéremment ?) avec une épine de cactus. Quoi de plus pittoresque, n'est ce pas ?! Mais maintenant, on est bien embêté avec nos vélos pour continuer notre randonnée et retourner à Cafayate. On décide donc de continuer à pied sous un soleil de plomb pour profiter encore du paysage puis, on avisera pour rentrer à Cafayate quand la fatigue (ou la nuit) pointera son nez.
Maintenant les choses sérieuses commencent, le prochain site se trouve au kilomètre 34 soit à 12 kilomètres de là. Mais au bout de 10 kilomètres, Sabine crève (délibéremment ?) avec une épine de cactus. Quoi de plus pittoresque, n'est ce pas ?! Mais maintenant, on est bien embêté avec nos vélos pour continuer notre randonnée et retourner à Cafayate. On décide donc de continuer à pied sous un soleil de plomb pour profiter encore du paysage puis, on avisera pour rentrer à Cafayate quand la fatigue (ou la nuit) pointera son nez.
Nous arrivons au kilomètre 34 au site qui se nomme El Sapo. On doit y voir là une forme de crapaud dans le rocher sculpté par l'érosion, ce qui est le cas mais ne mérite pas plus d'attention à nos yeux en comparaison des paysages alentours.
Kilomètre 33, le site El Fraile est sous nos yeux, pourtant, on ne parvient pas à savoir ce qu'on est vraiment censé y voir... De toute façon, la faim se fait sentir donc c'est le moment d'entamer une première phase de stop pour avancer un peu plus vite. Évidemment, c'est le moment où plus aucune voiture ne passe sur la route! Finalement, 20 petites minutes plus tard, on monte à bord d'une camionnette Correo (La Poste) pour quelques kilomètres de facilité. Nous remettrons le pouce en l'air à la borne "20" où nous finirons à l'arrière d'un pick-up, les cheveux au vent.
De retour a Cafayate, on n'a pas jeté l'éponge avec les vélos. Vu l'heure, il est encore possible d'en profiter, on retourne donc à la location pour échanger le vélo de Sabine et on est reparti ! Dans les alentours du village se trouvent beaucoup de bodegas à visiter et nous pouvons aussi aller nous baigner au Rio Colorado à 6 kilomètres de là.
Kilomètre 33, le site El Fraile est sous nos yeux, pourtant, on ne parvient pas à savoir ce qu'on est vraiment censé y voir... De toute façon, la faim se fait sentir donc c'est le moment d'entamer une première phase de stop pour avancer un peu plus vite. Évidemment, c'est le moment où plus aucune voiture ne passe sur la route! Finalement, 20 petites minutes plus tard, on monte à bord d'une camionnette Correo (La Poste) pour quelques kilomètres de facilité. Nous remettrons le pouce en l'air à la borne "20" où nous finirons à l'arrière d'un pick-up, les cheveux au vent.
De retour a Cafayate, on n'a pas jeté l'éponge avec les vélos. Vu l'heure, il est encore possible d'en profiter, on retourne donc à la location pour échanger le vélo de Sabine et on est reparti ! Dans les alentours du village se trouvent beaucoup de bodegas à visiter et nous pouvons aussi aller nous baigner au Rio Colorado à 6 kilomètres de là.
Cette fois-ci, ca ne sera pas le vélo qui nous fera défaut mais nos jambes et notre sens de l'orientation. Impossible de trouver cette Bodega où nous pensions nous faire une bonne dégustation des vins argentins, sans compter que le faux-plat sur un espèce de chemin en sable nous ralentit sérieusement. Vu l'heure qui tourne, même si on trouve cette Bodega, elle va fermer donc autant aller se consoler directement au Rio Colorado.
Seulement, nouvelle déception, quand on voit enfin le bout du chemin et l'accès au Rio, on constate qu'il faut encore monter une montagne pendant 2h à pied... Cette fois, on abandonne ! On aura jamais le temps de monter et redescendre avant la nuit donc on trempera juste nos pieds dans le début de la rivière à quelques dizaines de mètre de l'entrée !
Seulement, nouvelle déception, quand on voit enfin le bout du chemin et l'accès au Rio, on constate qu'il faut encore monter une montagne pendant 2h à pied... Cette fois, on abandonne ! On aura jamais le temps de monter et redescendre avant la nuit donc on trempera juste nos pieds dans le début de la rivière à quelques dizaines de mètre de l'entrée !
samedi 18 décembre 2010
Salta, la linda
Notre première découverte argentine fût la ville de Salta, située au nord-est du pays, dans la Valle de Lerma. Une destination qui nous rappela alors étrangement un monde familier: des supermarchés, des magasins ouverts aux heures affichées, l'eau potable, des blancs, des blondes, un réseau de bus interurbain...
Retrouvant des normes et un mode de vie à l'européenne, on constate que l'Argentine est un pays davantage organisé et que le fonctionnement informel qui régnait au Pérou, et surtout en Bolivie, est loin derrière nous. Et puis, en quittant l'Altiplano ( et en retrouvant une aisance respiratoire), les températures se sont réchauffées et pour nous, c'est l'été qui commence!
Nous nous sommes alors promenées dans les rues de cette charmante ville de 460 00 habitants admirant ses vestiges coloniaux précieusement conservés. Le mirador de Cerro San Bernardo nous a offert un agréable moment de fraîcheur et un panorama imprenable sur la ville.
Mais la principale attraction de Salta reste sans conteste le Museo de Arqueologie de Alta Montaña. Ce musée s'intéresse tout particulièrement au caractère sacré de la culture inca. Dans cette même région, au sommet du volcan Llullaico qui culmine à 6739 mètres d'altitude, en 1999, trois momies d'enfants ont été retrouvées dans un puits de glace, parfaitement conservées par le froid et l'air sec des montagnes.
Il y 500 ans, ces enfants auraient été envoyés à Cuzco, la capitale du royaume, et, au cours d'une célébration religieuse, se seraient vu conférer un caractère sacré, au contact de l'Inca. De retour dans leur village, ils furent sacrifiés lors de la cérémonie de la Capacocha : drogués, ils ont été conduits au sommet de la montagne et enterrés vivants dans ce puits de glace. Inconscients, la mort par hypothermie les aurait pris en quelques heures.
Dans ce musée, on découvre donc les objets qui ont accompagné les enfants dans l'au-delà et les trois momies, exposées à tour de rôle tous les six mois afin de préserver leur conservation : "El niño", âgé de 6 ans, retrouvé roulé en boule au fond du puits, "la Doncella", une jeune fille de 15 ans , et "la niña del rayo", qui doit son surnom, à la trace que la foudre lui a laissé sur le visage.
Retrouvant des normes et un mode de vie à l'européenne, on constate que l'Argentine est un pays davantage organisé et que le fonctionnement informel qui régnait au Pérou, et surtout en Bolivie, est loin derrière nous. Et puis, en quittant l'Altiplano ( et en retrouvant une aisance respiratoire), les températures se sont réchauffées et pour nous, c'est l'été qui commence!
Nous nous sommes alors promenées dans les rues de cette charmante ville de 460 00 habitants admirant ses vestiges coloniaux précieusement conservés. Le mirador de Cerro San Bernardo nous a offert un agréable moment de fraîcheur et un panorama imprenable sur la ville.
Mais la principale attraction de Salta reste sans conteste le Museo de Arqueologie de Alta Montaña. Ce musée s'intéresse tout particulièrement au caractère sacré de la culture inca. Dans cette même région, au sommet du volcan Llullaico qui culmine à 6739 mètres d'altitude, en 1999, trois momies d'enfants ont été retrouvées dans un puits de glace, parfaitement conservées par le froid et l'air sec des montagnes.
Il y 500 ans, ces enfants auraient été envoyés à Cuzco, la capitale du royaume, et, au cours d'une célébration religieuse, se seraient vu conférer un caractère sacré, au contact de l'Inca. De retour dans leur village, ils furent sacrifiés lors de la cérémonie de la Capacocha : drogués, ils ont été conduits au sommet de la montagne et enterrés vivants dans ce puits de glace. Inconscients, la mort par hypothermie les aurait pris en quelques heures.
Dans ce musée, on découvre donc les objets qui ont accompagné les enfants dans l'au-delà et les trois momies, exposées à tour de rôle tous les six mois afin de préserver leur conservation : "El niño", âgé de 6 ans, retrouvé roulé en boule au fond du puits, "la Doncella", une jeune fille de 15 ans , et "la niña del rayo", qui doit son surnom, à la trace que la foudre lui a laissé sur le visage.
La niña del rayo
samedi 11 décembre 2010
Mésaventures routières
Uyuni 1h30 du matin.
Nous approchons de la gare routière, emmitouflées dans nos anoraks, luttant contre un froid glacial. Un homme, dans une grande cape de pluie, se promène dans le noir; au loin, un chien hurle à la mort. Uyuni conservera jusqu'au dernier instant cette atmosphère "apocalyptique".
Nous approchons de la gare routière, emmitouflées dans nos anoraks, luttant contre un froid glacial. Un homme, dans une grande cape de pluie, se promène dans le noir; au loin, un chien hurle à la mort. Uyuni conservera jusqu'au dernier instant cette atmosphère "apocalyptique".
Notre train en partance pour Villazón (ville frontière avec l'Argentine) doit mettre les voiles dans un peu plus d'une heure. Nous attendons alors dans la gare, patiemment. L'attente, on commence à en connaître le goût. Depuis, 10h30 que nous avons rendu les clefs de notre chambre et que nous regardons notre montre tourner, lisant et jouant aux cartes.
Une histoire malchanceuse avec une agence de voyage, auprès de laquelle nous avions acheté nos billets de train, vexée comme un pou que nous ne soyons pas parties avec elle en excursion dans le Salar, nous a valu de ne récupérer que des billets de troisième classe. Non, pas que nous voulions faire nos petites bourgeoise, mais pour 10 bolivianos supplémentaires (soit 1euro), nous avions apparemment accès à un service bien plus confortable. Et lorsqu'on peut ménager notre sommeil, nous n'hésitons pas. Surtout que le voyage s'annonce assez long, après les 15h d'attente à Uyuni : 9h de train nous sépare de Villazón, où nous devons traverser la frontière et rejoindre La Quiaca, en Argentine ; de là, nous prendrons un bus pour Salta, où nous prévoyons d'arriver vers 23h.
Nous avons donc l'occasion de découvrir comment voyagent la majorité des boliviens puisque nous sommes bien les seules à ne pas faire couleur locale dans ce compartiment, accompagnées uniquement d'un jeune israélien. L'expérience n'est pas vaine: wagon poussiéreux, sol revêtu de détritus, sièges à l'assise plus que rigide où trois personnes doivent prendre place (alors qu'ils ne peuvent techniquement qu'en accueillir 2,5 voire 2), odeurs locales et festivals de tradition. Les mamas, chargées comme des mules, s'emmitouflent dans leur couverture afin de passer la nuit, des petites vieilles déboussolées tiennent des discours dans une langue indéchiffrable et les enfants chahutent joyeusement. Nous réussissons tout de même à dormir par à-coups jusqu'au lendemain 13h, admirant un paysage plus verdoyant que ceux des hauteurs andines.
Arrivées à Villazon, nous filons tout droit vers la frontière. 1h30 d'attente et enfin, nous avons nos petits tampons dans nos passeports pour nous rendre en Argentine!! A l'autogare de La Quiaca, nous prenons notre billet pour Salta. Il est 14h40 et le départ du prochain bus est annoncé à 16h30, nous avons donc le temps de soulager nos petits estomacs affamés et de prendre place dans un restaurant de l'autre côté de la rue.
L'Argentine, nation du Che Guevara
L'Argentine, nation du Che Guevara
Attablées, nous commandons un poulet-frites et replongeons nos nez dans nos guides quand, subitement, nous prenons conscience que l'Argentine n'est pas sur le même fuseau horaire que la Bolivie: il est 16h10 et non 15h10! Après avoir expliqué la situation à la serveuse et attendu la fin de cuisson de nos poulets, nous embarquons notre déjeuner et filons à l'autogare avec quelques minutes d'avance.
Six à sept heures de trajet nous sépare alors de Salta et seul un arrêt de 15mn était annoncé à Jujuy. Mais nous commençons à avoir l'habitude, la conception latino-américaine du mot "direct" semble quelque peu différente de la conception européenne. Vers 18h, alors qu'on fait une halte dans une petite ville pour prendre quelques passagers, nous en profitons pour nous repoudrer le nez. Mais en sortant des toilettes, nous apercevons soudainement le bus mettre les voiles et nous avons juste le temps de le stopper et de remonter à bord. Au cours des arrêts, nous ne serons toutefois pas les seules à expérimenter cet abandon.
Nous somnolons durant le reste du voyage, interrompues par la gendarmerie nationale qui, en tant que douane volante, inspecte tous les paquets de jouets et autres ustensiles que les argentines ramènent apparemment de Bolivie et destinés à la revente. Mais toujours en quantité suffisante pour agacer les gendarmes et pour éviter la confiscation de la marchandise.
Nous somnolons durant le reste du voyage, interrompues par la gendarmerie nationale qui, en tant que douane volante, inspecte tous les paquets de jouets et autres ustensiles que les argentines ramènent apparemment de Bolivie et destinés à la revente. Mais toujours en quantité suffisante pour agacer les gendarmes et pour éviter la confiscation de la marchandise.
A 21h, après avoir dépassé Jujuy, on s'attend à arriver d'ici deux heures à Salta. Mais voilà qu'on s'arrête encore une fois, le bus se vidant jusqu'à ce qu'il ne reste plus que nous à l'intérieur! Le chauffeur nous somme alors de descendre car : "c'est le terminus!". Naïvement, nous demandons: "on est à Salta?"; et le chauffeur, pressé, nous répond : "Non, à Perigo. Pour Salta, il fallait descendre à Jujuy". Ah ben, c'est gentil de nous le dire seulement maintenant!!!!
Maudissant le guichetier de La Quiaca, nous récupérons nos sacs et filons nous plaindre au comptoir de la compagnie. Là, une jeune fille réfléchit à une solution possible : elle nous rembourse nos billets et nous propose de reprendre un bus à 2h du matin depuis Perigo et "direct" jusqu'à Salta. Malgré les 3heures d'attente, c'est le meilleur compromis. Puis, ce n'est pas luttant contre un vent glacial que nous devrons nous passer le temps, mais par une charmante soirée estivale : bienvenue en Argentine! De quoi adoucir ces désagréments routiers!
Nous nous installons à la table d'un kiosque, buvant du thé et jouant aux cartes jusqu'à l'heure de départ annoncé, retardé par la suite encore d'une heure et demie. Mais après 2h de voyage et une fouille supplémentaire par la gendarmerie, nous arrivons enfin à Salta au petit matin.
Ni une, ni deux, nous sautons dans un taxi qui nous dépose dans un hôtel abordable repéré dans le "Lonely planet" et nous nous écroulons dans nos lits où nous nous abandonnons aux douces joies du sommeil.
Salta |
Le Salar et le Sud-Lipez
Uyuni |
Première halte dès le premier kilomètre dans le Cimetière de trains. Drôle d'endroit façonné par les hommes, où reposent depuis 150 ans, les premiers trains boliviens, comme des baleines échouées sur une plage de sable. L'occasion parfaite pour y faire notre trentième shooting photo!
On continue avec l'exploitation de sel de Colchani: une production annuelle d'environ 25 000 tonnes ne risque pas d'épuiser les 10 milliards de tonnes estimées du gisement. C'est vraiment impressionnant, ce blanc à perte de vue, semblable à une surface enneigée ou à un grand lac glacé...Nous déjeunons sur une table en sel au milieu du désert de sel, à côté d'un hôtel de sel, assises sur des chaises en sel avec des verres en... plastique remplies de Coca-Cola !
Après la visite rapide de l'exploitation de sel de Colchani, nous arrivons dans le Salar, cette étendue de sel, vestige d'un lac d'eau de mer asséché, située à 3 700 mètres d'altitude. Avec une superficie de 12 500 km², il est le plus vaste désert de sel du monde et représente un tiers des réserves de lithium exploitable de la planète. Sa formation remonte à 40 000 ans où l'étendue d'eau salée était une partie du Lago Minchin, un lac préhistorique géant. En s'asséchant, il laissa derrière lui deux petits lacs encore visibles, le Lago Poopo et le Lago Uru Uru et deux grands déserts de sel, le Salar de Coipasa et le gigantesque Salar d'Uyuni. Au milieu de ce désert de sel repose une oasis dépourvue d'eau. La Isla del Pescado (île du poisson), où poussent des cactus géants, est nommée ainsi en raison de sa forme. Un petite marche de 30 minutes pour arriver au "sommet de l’île", et nous avons un point de vue formidable sur toute cette étendue de sel.
On continue avec l'exploitation de sel de Colchani: une production annuelle d'environ 25 000 tonnes ne risque pas d'épuiser les 10 milliards de tonnes estimées du gisement. C'est vraiment impressionnant, ce blanc à perte de vue, semblable à une surface enneigée ou à un grand lac glacé...Nous déjeunons sur une table en sel au milieu du désert de sel, à côté d'un hôtel de sel, assises sur des chaises en sel avec des verres en... plastique remplies de Coca-Cola !
La Isla del Pescado |
Le
soir, nous dormons dans un hôtel construit entièrement en sel, étrangement
situé dans un désert de terre, à côté du désert de sel. Les murs, le sol, les
lits, les tables, les chaises, tout est taillé dans le sel... amusant ! Parfait
également pour saler la bouffe du soir, y'a qu'à se baisser ! Nous y
aurons tout le confort nécessaire dont des douches avec eau chaude (c'est si
rare). Nous ne pouvons décidément pas échapper à certains complexes
touristiques qui sont sans aucun doute des aberrations dans ce paysage.
Le
lendemain, nous repartons dans notre jeep qui est devenue notre maison. En
effet, on passe beaucoup de temps à rouler pour s'arrêter seulement quelques
dizaines de minutes sur les sites. Nous regrettons d'ailleurs que notre
chauffeur censé être le guide de cette excursion ne soit pas plus loquace car
nous n'apprendrons pas beaucoup de choses grâce à lui ! Et avoir une collection
de photos de tous les sites n'était pas vraiment un but... Mais heureusement,
le bon guide du routard est toujours avec nous !!! Nous commencerons la
journée par observer un volcan actif à la frontière du Chili : le Volcan
Ollagüe. Si, si, il y avait bien de la fumée pour de vrai qui en sortait,
regardez bien...
le Volcan Ollagüe |
La Laguna Colorada |
dimanche 5 décembre 2010
Saute-Mouton
Après un séjour à La Paz, notre itinéraire nous conduisait à Potosi. Nous avions acheté notre billet à l'avance et nous nous sommes rendu le jeudi 11 novembre à l'autogare prendre notre bus de nuit. Mais qu'apprenons-nous à une demi heure du départ? Tous les voyages en direction de Potosi et Sucre sont annulés en raison de blocus routiers. Il faut savoir que le réseau routier en Bolivie ne propose pas 36 solutions pour se rendre d'un point A à un point B. Tous les chemins ne mènent finalement pas à Rome et ne sont pas toujours empruntables.
Pourquoi ces blocus? Quelques heures auparavant, on apprenait dans notre guide du routard que ceux-ci pouvaient être fréquents, surtout dans la région de Potosi, où les habitants manifestent régulièrement leur mécontentement vis à vis du gouvernement à qui il est demandé la nationalisation des mines. Pas de bol! On a eu beau acheté le journal ce jour là, nous n'avons pas eu vent de ces blocus, et nous ne serons pas les seules.
Ces blocus avaient apparemment pris leur source dans l'absence remarquée du Président Morales, ou de l'un de ses représentants, à la célébration du bicentenaire de la ville de Potosi. Toutefois, celui-ci avait un argument valable puisqu'il s'est fait opérer du genou le samedi précédent et était en convalescence dans sa ville d'origine Cochabamba. Cela tombe bien! Nous décidons justement de nous y rendre au lieu de rester à attendre à La Paz sans savoir encore combien de jours. Nous passerons deux jours à Cochabamba, à lire, écrire et déguster des glaces par plus de 30 degrés (le bronzage commence à venir!).
Le samedi 13, les blocus sont levés et nous pouvons rejoindre Potosi, perché à 4070 mètres d'altitude. Cette ville connût son âge d'or au 17ème siècle et inondait alors l'Europe des matériaux les plus précieux. Aujourd'hui, il semblerait qu'elle ne soit plus que l'ombre d'elle même. Les mines, qui ont fait sa plus grande fortune, sont devenues son plus grand malheur. A l'heure actuelle, on y exploite encore le zinc et le plomb, unique gagne-pain des gens de la région, exposant alors leurs poumons à la silicose et à une mort prématurée. L'architecture coloniale constitue les seules richesses qui lui restent.
Malheureusement, la situation de Potosi nous ne la connaîtrons que dans les livres. Nous apercevrons juste ses jolies ruelles, ses couvents et ses églises, la maladie laissant à cette destination un léger goût amer.
De nouveau sur pied, nous nous dirigeons cette fois à Uyuni. Voyage de six heures à travers la pampa, sur une route non-revêtue, et un nombre incalculable de secousses qui ont failli plus d'une fois nous envoyer la tête dans le plafond, acompagnées alors de spontanés éclats de rire! Laissez tomber Europapark, les routes boliviennes vous assureront de fortes sensations!
Autre aventures pittoresque: les arrêts pipi. Au premier stop, dans un petit village perdu, on nous dit gentiment qu'il n'y a pas de toilettes et que la pampa est à notre disposition. Mais on n'y joue pas aussi facilement à cache-cache que dans nos forêts franc-comtoises (dans ces moments là, on rêverait presque d'être un homme)! Toutefois, une mama nous explique, dans un langage à moitié perceptible, qu'il y a des toilettes un peu plus loin. Nous marchons dans la direction indiquée mais rien ne semble s'apparenter à des toilettes, quand, au tournant d'une petite cabane sans toit ni porte nous découvrons un trône asséché. A la vue de ces charmantes commodités, nous décidons d'attendre le prochain arrêt. Mais encore une fois, pas de lieu d'aisance. Nous finirons par trouver refuge derrière un muret!
Aux environs d'Uyuni, la pampa céda la place à un gigantesque champ de sacs plastiques qui nous évoqua alors une sorte de performance artistique contemporaine. L'entrée dans la ville nous laissa également une forte impression. Nous nous sentions alors comme deux héroïnes d'un film de science-fiction américain, pénétrant dans cette ville déserte, ou seuls s'accrochaient quelques survivants d'une horrible catastrophe épidémique.
Autre aventures pittoresque: les arrêts pipi. Au premier stop, dans un petit village perdu, on nous dit gentiment qu'il n'y a pas de toilettes et que la pampa est à notre disposition. Mais on n'y joue pas aussi facilement à cache-cache que dans nos forêts franc-comtoises (dans ces moments là, on rêverait presque d'être un homme)! Toutefois, une mama nous explique, dans un langage à moitié perceptible, qu'il y a des toilettes un peu plus loin. Nous marchons dans la direction indiquée mais rien ne semble s'apparenter à des toilettes, quand, au tournant d'une petite cabane sans toit ni porte nous découvrons un trône asséché. A la vue de ces charmantes commodités, nous décidons d'attendre le prochain arrêt. Mais encore une fois, pas de lieu d'aisance. Nous finirons par trouver refuge derrière un muret!
Aux environs d'Uyuni, la pampa céda la place à un gigantesque champ de sacs plastiques qui nous évoqua alors une sorte de performance artistique contemporaine. L'entrée dans la ville nous laissa également une forte impression. Nous nous sentions alors comme deux héroïnes d'un film de science-fiction américain, pénétrant dans cette ville déserte, ou seuls s'accrochaient quelques survivants d'une horrible catastrophe épidémique.
samedi 4 décembre 2010
Sorata, au pied du Illampu
Pour respirer un peu d'air frais et sortir du trou pacenien, rien ne nous a paru plus idéal que de nous rendre à Sorata, qui est annoncé dans notre guide, comme le plus beau village de Bolivie.
La vallée de Sorata est le dernier maillon de la Cordillère Royale, dominée par le Mont Illampu (6 429 mètres), une des montagnes les plus élevées de la Bolivie. Pour atteindre ce centre de villégiature, on commence à bien connaître le principe des petits combis où on s'entasse mais les routes boliviennes sont en moins bon état qu'au Pérou, il faut donc s'accrocher ! C'est aussi à partir de ce moment là que nous découvrons que chaque bolivien a sa propre notion de l'espace et du temps... Les routes, les arrêts, les horaires annoncés ne sont jamais les bons et diffèrent d'une personne à l'autre.
Enfin remise de ce voyage, c'est seulement à 15h sur une terrasse de restaurant que l'on se décide à partir pour le lac de San Pedro à 12 kms de là. Autant dire que nous sommes des petites randonneuses car la plupart des touristes viennent pour la lagune glaciaire sur l'ascension du Mont Illampu ! Mais bien sûr, vu l'heure avancée, nous décidons de faire l'aller en taxi et de revenir à pied. Nous nous voyons déjà en train de faire notre promenade de santé au soleil au bord du lac... Sauf que, une fois dans le taxi, malgré les explications du chauffeur, nous ne comprenons pas bien pourquoi, nous restons en hauteur : un lac, ca doit bien être au fond de la vallée, non ??!
Une fois de retour à l'air libre, nous pouvons entamer notre retour au village, le temps annoncé pour cette petite randonnée est de 2h. On se rend très vite compte que nous aurions du faire l'aller à pied et le retour en taxi et non l'inverse car... ça monte !!! Mais les paysages vertigineux sont au rendez-vous, le Mont Illampu, quand à lui, ne montrera le bout de son nez que quelques minutes...
La nuit est déjà bien tombée quand nous retrouvons Sorata. Il faut dire que ce n'est pas le première fois que l'on se fait surprendre par le coucher du soleil. Depuis le début de notre voyage, on s'étonne à chaque fois de voir la nuit tomber à 17h... On s'habitue pas vraiment !
La nuit est déjà bien tombée quand nous retrouvons Sorata. Il faut dire que ce n'est pas le première fois que l'on se fait surprendre par le coucher du soleil. Depuis le début de notre voyage, on s'étonne à chaque fois de voir la nuit tomber à 17h... On s'habitue pas vraiment !
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